Skip to main content

Vivons ensemble les Arts de la Scène

Mardi 16 Janvier 2018

Le 16 janvier 2017,  le secteur des Arts de la Scène manifestait devant le siège du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le 16 janvier 2018, la situation nécessite plus que jamais de poursuivre la mobilisation solidaire du secteur.

Anniversaire


Le 16 janvier 2017, il y a un an jour pour jour, le secteur des Arts de la Scène manifestait devant le siège du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
L’appel avait été lancé par de nombreux Directeurs de théâtre confrontés au blocage de leurs subventions, et lançait l’alarme quant à son impact particulièrement négatif sur les créateurs, créatrices et artistes.

La SACD et l’Union des Artistes avaient également invité leurs membres à se joindre à cette action, qui s’inscrivait dans le prolongement du travail entamé dès les élections afin d’obtenir une révision du Décret des arts de la scène en faveur de l’emploi artistique et de la création belge francophone : une nouvelle orientation qui fut finalement soutenue très largement au Parlement de la FWB lors du vote du décret.

La CPEPAS (chambre patronale), la SACD et l’Union des Artistes annonçaient vouloir initier des accords interprofessionnels sectoriels visant à combattre la précarité croissante constatée des créatrices, créateurs et artistes.

Ce jour là, la Ministre Alda Greoli avait reçu une délégation du secteur et s’était engagée à négocier une amélioration de l’enveloppe des arts de la scène, avec pour priorité de refinancer l’emploi artistique et l’aide aux créateurs et créatrices.

 

Aujourd'hui

Le 16 janvier 2018, la situation nécessite plus que jamais de poursuivre la mobilisation solidaire du secteur.

La Ministre Greoli, soutenue par le Gouvernement, a respecté l’engagement pris il y a un an et a obtenu une enveloppe budgétaire supplémentaire qui sera ventilée entre opérateurs par ses décisions de renouvellement de 269 contrats-programmes. Mais, finalement, pour quelles priorités ?

Il n’est pas acquis à ce jour qu’un effort important sur les orientations du décret en faveur des artistes puisse être garanti en l’absence de clauses précises à prévoir dans chaque contrat-programme, et de la mise en place d’un processus d’évaluation transparent notamment déterminé sur base de la priorité numéro 2 figurant parmi les conclusions de la synthèse de la Coupole « Artistes au Centre » de l’opération BLL (page 27) . L’absence de cadastre de l’emploi du secteur pèse aussi sur la prise de conscience collective de la situation réelle faite aux travailleuses et travailleurs artistiques.


Ces questions s’avèrent pourtant d’autant plus urgentes que dans le même temps l’ONEM a repris ses violentes attaques contre le régime de chômage des artistes.

Le modèle (gestionnaires employés par les opérateurs ou de plus en plus par les Régions, artistes intermittents – le plus souvent chômeurs) qui a fondé le secteur des arts de la scène en Belgique francophone depuis 20 ans s’épuise faute d’alimentation par le Fédéral. Et l’apport du tax-shelter durcit paradoxalement les conditions d’emploi des artistes.

Les chiffres le démontrent ; l’emploi artistique baisse de façon constante : 43 % du personnel, les artistes, se partagent 27 % de l’emploi total du secteur, selon une récente étude. La situation des femmes artistes est la plus précaire. La qualité des emplois diminue.
Les témoignages recueillis auprès des créatrices, créateurs et artistes attestent de façon convergente la dégradation de leurs conditions professionnelles et de création.


Il faut désormais parler d’ubérisation des travailleuses et travailleurs artistiques en Belgique francophone.

En ce début 2018, la FWB va négocier 269 contrats-programmes, pour une enveloppe de plusieurs dizaines de millions d’euros.

Pour la SACD et l’Union des Artistes, la rédaction des clauses-types, et des mécanismes d’évaluation, qui viseront la progression de l’emploi artistique dans ces contrats-programmes doit faire l’objet d’un débat politique et professionnel approfondi.

Une nouvelle approche doit être mise en œuvre afin de garantir que les (re)financements publics, et d’abord ceux du Ministère de la Culture bénéficient enfin AUSSI aux artistes et aux créatrices et créateurs de notre FWB.

L’ancienne méthode qui se limite à des négociations discrètes entre chaque opérateur individuel, l’administration et le cabinet « Culture » ne permettra pas de construire une politique sectorielle nouvelle, fondement du nouveau décret.

- Comment rédiger les contrats-programmes pour garantir la progression de l’emploi artistique ? Comment les évaluer ?
- Comment construire le cadastre de l’emploi du secteur ?
- Comment combattre l’ubérisation de nos professions artistiques ?

Pour discuter de tout cela en toute transparence, avec des chiffres fiables à l’appui, nous invitons tous les acteurs concernés, professionnels, responsables d’institutions et représentants du gouvernement et des partis politiques démocratiques, à la Bellone, le 5 février dès 14h : infos et inscription ici.

Vivons ensemble les arts de la scène !

La SACD et l’Union des Artistes

 

À lire aussi, un atricle de Frédéric Young, Délégué général de la SACD, dans La Revue nouvelle : "Arts de la scène : statut des travailleurs artistiques, enjeu majeur du renouvèlement des contrats programmes."Arts de la scène : statut des travailleurs artistiques, enjeu majeur du renouvèlement des contrats programmes."