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Compte-rendu de la rencontre des humoristes

mardi 3 septembre 2019

Le 4 février 2019 s’est tenu un déjeuner des humoristes inscrits à la SACD qui ont réfléchi à l’avenir de la profession et ont évoqué de nombreuses pistes de réflexion.

 

Lors de cette rencontre, Thomas François, Guillermo Guiz, Marie-Eglantine, Gilles Dal, Nathalie Penning, Stefan Cuvelier, Jean-Luc Goossens, Raphaël Charlier, Jean-François Peereman étaient présents.

Le déjeuner s’est déroulé en deux temps : un tour de table a dressé un bilan de l’état du secteur de l’humour en Belgique à travers les expériences de chacun, et des actions à mettre en place se sont par la suite dégagées afin de palier les problèmes relevés.

 

Constats

Des disparités des métiers dans le secteur de l’humour ont été constatées : la comédie, le stand-up, le seul en scène, la web-série ont chacun des spécificités qu’il faut prendre en compte. Il faudrait poursuivre la réflexion en identifiant plus clairement les pratiques. 

Du côté des web-séries, les montants alloués à la création et la production sont dérisoires (7.000 euros). Aucune préparation n’est de fait possible et cela a un impact fort sur le résultat final.

D’une manière générale, les auteurs constatent que l’humour n’est pas pris au sérieux. Les multiples talents ne sont pas connus, encore moins valorisés, y compris au sein du secteur créatif.

En Belgique, il y a un vrai manque de lieux  et scènes dédiés à l’humour où les auteur.trice.s peuvent se produire et même tester leurs sketches (même 10 minutes). Il y a une vraie différence avec la capitale française : à Paris, c’est beaucoup plus facile de trouver un endroit où jouer parce qu’il existe davantage de structure. 

Les humoristes qui réussissent en Belgique sont bien souvent repérés à Paris, après avoir été invisibles en Belgique. Ils reviennent ensuite par la grande porte mais cela montre un vrai soucis.

C’est très difficile pour les jeunes talents de percer du fait du manque de lieu et de reconnaissance.

Il existe des freins administratifs et financiers du côté du stand-up avec une multiplicité des exploitations de courte durée et un manque d’information des lieux qui rechignent à payer les droits. Il faudrait penser à mettre en place des procédures adaptées (en cours à la SACD en France) à travers le paiement de forfait.

 

Actions à mettre en place et pistes de réflexion

Les humoristes et personnes présentes lors de la rencontre évoquent la mise en place de bourses, concours et prix pour visibiliser la profession. Il y a un réel besoin de reconnaissance dans le secteur en Belgique. En Amérique du Nord, l’Ecole du Rire de Montréal et des masterclasses aux Etats-Unis forment et définissent les contours de l’humour de demain. 

Concrètement, une simplification administrative pour les plateaux serait à mettre en place.


Il faudrait également mettre en place des formations dédiées à l’humour sur l’exemple nord-américain (masterclass, partage d’expérience…).

Un festival de l’humour pourrait être imaginé avec la SACD, ainsi qu’un concours. Ce serait l’occasion d’informer les lieux sur les bonnes pratiques à mettre en place à travers une charte.

Un poste « humour » pourrait être développé au sein du Comité belge de la SACD.

Il faut également davantage faire circuler les informations sur les résidences qui pourraient convenir aux humoristes, les lieux pour écrire et les événements privés en quête d’humoristes.

 

Rencontre déjeuner des humoristes à la MEDAA le 4 février 2019.