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"L'heure des comptes", par Elisabeth Debourse

lundi 27 mai 2019

Ni moquette couleur jute ni monstre de paperasse. Démontons tout de suite un mythe : non, tous les services administratifs et financiers ne ressemblent pas à une névrose hilare de Terry Gilliam. Celui de la SACD et de la Scam s’amuse plutôt du comique de la situation, mais seulement après s’être assuré que les montants des droits d’auteurs ont bien été versés.

 

Laurent Lo, Stéphane Michaux, Yves Bossaert, David Wyckhuys et son binôme Isabelle Lambert forment le dernier maillon de la chaîne du droit d’auteur, rue du Prince royal –, un obscur bataillon qui dispose tout de même d’une source de lumière naturelle et de son quota de vitamine D, promis. Dans la brigade au service de la politique de gestion générale interne de la SACD et de la Scam et de la comptabilité des droits d’auteur, on compte quatre comptables – forcément – et un responsable financier en la personne de Laurent Lo. Il décrypte l’une de leurs missions : après que les droits ont été perçus, les sommes sont ensuite reversées aux auteurs. Et une fois que le calcul de la répartition a été assuré, c’est le Service administratif et financier qui s’assure que toutes les démarches des autrices et auteurs se traduisent en joli butin sur leur compte en banque.

 

On ne plaisante pas avec le service

Et pas question de jouer la comédie, à cette étape cruciale : on ne plaisante pas avec les paiements, pas vrai ? Face aux ultimes soubresauts de la machine administrative, il s’agit de se montrer efficaces : Parfois, on est confrontés à des situations, à des questions qui peuvent sembler "absurdes". Mais ce n’est pas du tout le cas : ce qui peut paraître très simple pour certains est compliqué pour d’autres. Tout le monde n’est pas "administratif", beaucoup de gens n’aiment pas s’occuper des papiers, des procédures, désamorce David, rebaptisé « l’Ardennais » par ses collègues rigolards, à cause de sa fausse bougonnerie. C’est pour cela que nous sommes là, et Stéphane plus particulièrement, dit-il en désignant son collègue à ses côtés.

C’est sûr que dès qu’on touche à l’aspect financier des choses, on rigole tout de suite moins, confirme l’intéressé. En principe, si tout se passe bien, Stéphane est comme un justicier masqué : il règle le montant de vos droits sans que vous le sachiez. C’est en effet lui qui appuie sur la touche enter – pour « faire entrer la monnaie ». Mais il peut arriver, en quelques rares occasions, de l’avoir au téléphone. Et mon but, c’est que si vous venez avec une question technique, vous n’ayez pas à rappeler une deuxième fois. Il rappelle cependant, à destination des drôles de distraits, que ce n’est pas vraiment non plus de notre ressort d’expliquer la fiscalité générale du droit d’auteur. Par contre, si vous vous demandez comment déclarer vos droits, vos prix ou vos bourses, le service juridique prépare chaque année un dossier fiscal, que l’on complète si nécessaire. Fin du stand-up : les plus courtes sont les meilleures.

 

Liens utiles 

. lire le Magazine des Auteurs et des Autrices #5 : "L'humour est un métier" 
. retrouvez l'édito de Jean-Luc Goossens "L'humour doit être déclaré d'utilité publique
. la SACD et la Scam mettent à votre disposition un dossier fiscal revu chaque année ainsi qu’une FAQ dans le Centre de Ressources